Pour acheter en toute sérénité mes essaims, je vous décris ici ma sélection d’abeilles pour que vous puissiez définir si c’est celle dont vous avez besoin.
Ma sélection
Aujourd’hui, la plupart de la génétique vendue a été sélectionnée pour produire de l’abeille et du miel toute la saison apicole. Mais quand on souhaite faire de l’apiculture sédentaire, cette génétique-là n’est pas forcement adaptée. En effet, pour une colonie, produire beaucoup d’abeilles en période de disette, peu et va certainement produire des abeilles carencées qui seront plus sensibles aux maladies et au varroa. Afin d’éviter cela, il serait intéressant de trouver des souches qui vont réguler la quantité de couvain en fonction des ressources ou des souches qui ont naturellement un rythme de ponte qui correspond à notre environnement.
En apiculture, c’est assez long d’obtenir des résultats de sélections surtout sans faire d’élevages de reine.
Pour arriver à mes fins, c’est-à-dire : conserver des abeilles douces qui produisent du miel et qui hivernent bien; tout en gardant un maximum de diversité génétique dans mon cheptel et en ayant une abeille adaptée à mon environnement ; j’essaie de faire une sélection massale.
Je favorise la génétique la plus intéressante en leur faisant produire beaucoup plus de mâles (environ 20% des colonies auront un cadre à mâles) et bien sûr, je ne vais pas diviser les colonies qui auront des défauts majeur soit 30 à 40% des colonies. Ces dernières seront tout simplement remérées.
En 4 ans de « sélection », on va dire que la sélection naturelle et la sélection massale m’ont permis d’éliminer la génétique qui ne correspondait pas à mes critères de sélection et celle qui ne correspondait pas à mon environnement. Maintenant il va falloir essayer d’améliorer légèrement le rendement, qui est déjà satisfaisant.
Ma génétique
Voici quelques informations sur le caractère des abeilles.
Ce sont des abeilles douces quand elles ne sont pas stressées. Les sources de stress peuvent avoir plusieurs origines :
- environnementale : une disette par exemple,
- humaine : un empoisonnement,
- provoqué par l’apiculteur, je pense notamment à des visites trop brutales ou une récolte de miel sans chasse-abeilles.
- venir de la colonie elle-même, une reine défectueuse peut les rendre agressives.
- etc…
Pour conclure, si les abeilles sont trop agressives, c’est qu’il y a certainement un problème.
Leur cycle de développement peut être décortiqué comme tel :
Si vous souhaitez transhumer et faire 3 ou 4 miellées avec la même colonie, il vaut mieux que vous achetiez des essaims à un autre apiculteur, par contre, si vous souhaitez faire de l’apiculture sédentaire et que vous avez 2 miellées plus ou moins comme moi, une miellée de printemps (pissenlit colza) et une miellée d’été (ronce, trèfle blanc, châtaignier…), vous pourrez avoir de très bons résultats (bon redémarrage au printemps, bonne récolte de miel et bon hivernage).
Autres informations à connaitre sur ma sélection
L’ESSAIMAGE
Je n’ai pas encore parlé de l’essaimage. Si l’espace dans la ruche n’est pas suffisant, elles vont bien sûr avoir envie d’essaimer (mais pas à outrance). Cependant, il est largement gérable, j’obtiens moins de 2% d’essaimage au printemps. Sur la miellée d’été, je ne fais aucun contrôle d’essaimage, et moins de 1% de mes colonies essaiment.
DE BONNES ÉLEVEUSES
Je ne sais pas si vous avez déjà eu de la buck-fast, mais il arrive que certaine souche, lorsqu’on les divise en 2 pour faire un essaim, n’élèvent pas de nouvelles reines. Avec cette sélection d’abeilles, vous n’aurez pas ce problème. Lors d’une division, l’orpheline va faire entre 3 et 15 cellules royales, à vous de sélectionner la ou les plus jolies pour avoir une reine de qualité.
PRODUCTION DE MIEL
Elles sont de bonnes productrices de miel, à condition que l’apiculteur ait fait son travail comme il faut auparavant. En effet, elles n’ont pas de mal à remplir 1 hausse par semaine en période de miellée.
RUSTIQUES ET RÉSISTANTES AUX MALADIES
Elles sont assez rustiques, peu sensible aux maladies, à condition bien sûr qu’elles soient bien nourries et que les populations de varroas soient contrôlées. Et oui ! Les abeilles résistantes au varroa destructor ne sont encore là !